La vérité sur la rétention : ce n’est pas ta colle, c’est ta technique

By Mariss

Si tu as déjà eu une journée où ta colle collait parfaitement… puis le lendemain, c’était le chaos total, tu n’es pas seule. L’un des défis les plus fréquents pour les techniciennes en extensions de cils, c’est l’instabilité de l’environnement. Et pourtant, trop souvent, on essaie de régler le problème avec la mauvaise stratégie : changer de colle, et changer de colle, et changer de colle… pour finir par toutes les essayer espérant trouver la colle magique.

Aujourd’hui, je veux te partager une vérité essentielle que trop peu de formations abordent en profondeur : ce n’est pas à toi d’avoir une colle différente pour chaque taux d’humidité, mais c’est à toi de comprendre comment ta colle fonctionne réellement, et d’ajuster ta technique en fonction de son comportement dans ton environnement.

Maîtriser l’humidité, c’est maîtriser ta rétention

La colle à extensions de cils ne sèche pas simplement « avec le temps », comme on pourrait le croire. En réalité, elle polymérise, c’est-à-dire qu’elle durcit en réaction à l’humidité présente dans l’air ambiant.

Quand le taux d’humidité est trop élevé, la colle réagit beaucoup trop rapidement. Elle commence à sécher avant même que l’extension touche le cil naturel, ce qui compromet directement la solidité de la liaison et ainsi mener à une mauvaise rétention. À l’inverse, si l’humidité est trop basse, la colle prend trop de temps à durcir. L’extension peut alors glisser, mal adhérer ou même se coller sur les extensions voisines, ce qui affecte la stabilité de la pose.

Ce qui rend les choses encore plus complexes, c’est que ces conditions environnementales peuvent varier d’un jour à l’autre, voire d’une heure à l’autre. Tu peux avoir un taux d’humidité à 30 % une journée, puis te retrouver à 55 % le lendemain, sans avoir touché à quoi que ce soit dans ton local. Et non, la solution n’est pas d’avoir une colle différente pour chaque variation d’humidité. Ce serait irréaliste et inutilement coûteux.

Ce qu’il faut par-dessus tout, c’est comprendre comment ta colle réagit face à ces fluctuations et apprendre à adapter ta technique en conséquence. C’est là que se trouve la vraie maîtrise.

Ton expertise commence par comprendre ce que tu utilises

Toutes les colles à extensions de cils ont un ingrédient en commun : le cyanoacrylate. C’est lui, et lui seul, qui est responsable de « faire coller » la colle. Autrement dit, c’est cet ingrédient qui permet à la colle de créer une liaison solide entre l’extension et le cil naturel. Mais pour que cette réaction ait lieu, le cyanoacrylate a besoin d’un élément crucial : l’humidité. Lorsque le cyanoacrylate entre en contact avec l’humidité présente dans l’air, il réagit et durcit (donc sèche). Ce processus s’appelle la polymérisation.

Plus l’humidité est élevée, plus le cyanoacrylate réagit rapidement, ce qui fait que la colle sèche vite, parfois même trop vite. Si tu ne t’adaptes pas, elle peut commencer à durcir avant même que l’extension touche le cil naturel, ce qui compromet la solidité de la pose. Dans ces conditions, il faut te donner un peu plus de « lousse » avec le temps de polymérisation. Tu dois donc adapter ta technique en conséquence. Par exemple, tu peux légèrement augmenter la quantité de colle utilisée, mais attention, on parle ici d’un dosage maîtrisé comme avec la technique de la micro-goutte, pas de créer des mottons de colle ! Tu peux aussi utiliser certains accessoires, comme une bague à colle. Ce sont de petits ajustements techniques, simples en apparence, mais qui font toute la différence quand ils sont bien maîtrisés.

Et si, au contraire, l’humidité est trop basse, la colle met plus de temps à durcir, ce qui peut faire bouger ou glisser l’extension. Et là, si tu as bien suivi jusqu’ici, tu comprends pourquoi : le cyanoacrylate a besoin d’humidité pour polymériser. Donc, quand la colle sèche trop lentement, l’objectif est simple : augmenter l’humidité autour de la colle pour déclencher la réaction chimique. Bien sûr, on pense tout de suite à l’humidificateur — un classique dans nos cabines. Mais il existe aussi des solutions plus concrètes, plus rapides, à portée de main, que je partage en détail dans mes formations. Parce que c’est exactement ce genre de petites décisions intelligentes, prises au bon moment, qui font toute la différence entre une pose ordinaire… et une application stable, rapide et professionnelle.

L’important, c’est de prendre un instant pour observer comment la colle réagit en fonction de l’environnement et de ta vitesse de travail. En posant ce diagnostic, tu peux prendre la bonne décision technique, consciente et stratégique. C’est cette compréhension qui transforme ta pratique et t’élève en véritable experte.

Avant de changer de colle, change ton approche

Je te le dis avec tout mon cœur de formatrice : ce n’est pas toujours la colle qui est en cause quand la tenue laisse à désirer. Bien souvent, c’est simplement qu’on n’a pas encore compris comment l’adapter à son environnement. L’humidité, la température… ça change tout le temps, oui. Mais quand tu sais comment ta colle fonctionne vraiment, tu ne subis plus ces variations — tu les anticipes. Tu deviens proactive, précise, en contrôle. Et c’est exactement ce que je transmets dans mes formations : une compréhension concrète qui te permet d’offrir un service constant, professionnel et à la hauteur de ton talent, peu importe ce que la journée t’amène.

Tes takeaways pour une tenue qui dure

Avant de penser à changer de colle ou à t’équiper de gadgets, commence par observer comment ta colle réagit. Est-ce qu’elle sèche trop vite, au point de faire des petites « fils » ou de durcir avant même que tu poses l’extension ? Ou au contraire, est-ce qu’elle reste liquide longtemps, au point que l’extension glisse ou ne colle pas bien ? Ce que tu vois, c’est ton meilleur indicateur. C’est à partir de là que tu peux ajuster ta gestuelle, ta quantité de colle (hello micro-goutte !), et ta vitesse. Connaître les plages idéales de ta colle, c’est bien. Mais savoir comment travailler intelligemment avec elle dans la vraie vie, c’est encore mieux. Ton environnement ne va jamais se plier à tes conditions idéales… mais toi, avec les bons réflexes, tu peux t’y adapter avec confiance sans jamais sacrifier la qualité de ton travail.

Ta technique, ton image, ton impact

La qualité de ta pose ne dépend pas seulement de ta précision visuelle ou de ton style.
Elle repose sur ta capacité à comprendre ce qui se passe à un niveau technique et scientifique. Et c’est ce genre de compétence qui transforme une technicienne en professionnelle respectée. Mes élèves me le disent souvent : « Je ne pose plus de la même façon depuis que je comprends vraiment ce que je fais. »

Si tu veux toi aussi passer à un autre niveau, on peut en parler. Tu trouveras dans mon académie des formations complètes où je t’enseigne la technique, mais aussi la logique derrière la technique. Parce qu’à mes yeux, une belle pose… c’est une pose qui tient.

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